Amateur d’art : Marcel Proust et la peinture

Publié le : 15 août 20203 mins de lecture

Ayant reçu de très solides éducations en matière d’art pictural, Marcel Proust se délibère de représenter sa vive passion dans ce domaine à travers ses œuvres littéraires. En effet, une grande partie de ses écrits puise inspiration dans la description des images.

Un environnement pictural : source d’inspiration insatiable pour Proust

Généralement, les récits de Marcel Proust se conjuguent à la première personne du singulier. Le narrateur, dont l’auteur lui-même, joue le rôle principal dans l’histoire. A travers les écrits, on s’imagine un environnement fictif. Toutefois, l’auteur inscrit précisément la description connotative d’une œuvre d’art pictural. Il était dévoué de l’impressionnisme ! Cela se démarque par le portrait qu’il a fait de Gilberte Swann dans le premier volume de son œuvre littéraire « A la recherche du temps perdu ». Le tableau de Claude Monet lui faisait pour autant une source insatiable d’inspiration. Il apporte même des reproductions gratuites des images sur les toiles de ce peintre impressionniste.

La fille de cuisine et la Charité de Giotto

L’environnement que Marcel Proust décrit dans le titre «Combray », du « Du coté de chez Swann », se conforme à La fille de cuisine et la Charité de Giotto. Par rapport à la scène narrée, la peinture est figée en arrière-plan. Les textes parlent d’une fille enceinte, matérialisée, voire déshumanisée, dont la fonction est attribuée par le terme « de la cuisine ». La Charité de Giotto est une reproduction abstraite du désintérêt, c’est-à-dire de l’absence de l’amour. La description de cette œuvre d’art pictural  par Marcel Proust est une démonstration sur une interprétation artistique. Non seulement que la peinture avait résonné, mais certaines légendes ont été dévoilées.

La description et l’allégorie sur une œuvre d’art pictural

Les écrits de Marcel Proust se concrétisent dans les narrations. La description de l’environnement ne se fait pas de l’extérieur. L’auteur, en étant lui-même le héros, intègre l’espace peint, semblerait y vivre, avant de retracer et d’exposer les grands traits du paysage. A part la description environnementale, les personnages de l’art pictural sont pour autant des sources d’inspiration littéraire. Outre de La fille de cuisine et la Charité de Giotto, Zéphora, dans la fresque de Botticelli intitulée la Jeunesse de Moïse, lui est devenue une source d’inspiration pour Odette. D’où, on constate l’intérêt d’un symbole pour un personnage par rapport à celui du personnage pour le symbole.

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